La Fondation Brigitte Bardot interdite de Salon du cheval.
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La Fondation Brigitte Bardot (FBB) a annoncé vendredi avoir dû
renoncer à participer au Salon du cheval de Paris qui commence samedi,
l'organisme propriétaire du Salon craignant que sa campagne contre la
consommation de viande de cheval n'indispose des exposants.
«Après trois participations sans heurt au Salon du cheval en 1999, 2000 et
2002, nous avons été très surpris de cette volonté de museler notre action»,
a déclaré vendredi soir à l'Associated Press Ghyslaine Calmels-Bock,
directrice générale de la FBB. La «campagne contre l'hippophagie» est
parrainée par la comédienne Mathilde Seigner.
En dépit d'un contrat de participation en bonne et due forme pour un stand
de 40 mètres carrés, signé le 16 novembre avec Comexpo, l'exploitant du
salon, la FBB a reçu dix jours plus tard un courrier du Centre national des
expositions & concours agricoles (CENECA), propriétaire du même salon, dans
lequel la fondation apprenait qu'elle n'était plus la bienvenue pour la
manifestation, qui se déroule jusqu'au 9 décembre au parc des expositions de
la porte de Versailles.
«Nous apprenons que la FBB à l'intention de mener des actions visant à
déstabiliser certains de nos exposants», écrit Christian Patria, président
du CENECA, dans un courrier daté du 23 novembre que l'AP a pu lire. Le
signataire estime qu'il incombe aux organisateurs «d'assurer la tranquillité
de tous, et surtout de permettre à chacun de présenter ses produits sans
faire de discours critiques ou polémiques, ni de propagande». «De ce fait,
le CENECA (...) se voit dans l'obligation de refuser votre participation au
Salon 2007, celui-ci n'ayant pas pour finalité d'être un lieu de
prosélytisme d'un exposant ou d'un autre», écrit M. Patria.
La Fondation a déposé un référé d'heure à heure (procédure très rapide)
mardi auprès du tribunal de Grande instance de Paris mais dans l'ordonnance
rendue vendredi soir, le juge des référés n'a pas statué et a renvoyé
l'affaire sur le fond à une date ultérieure.
«Cela signifie en substance que je peux parler de mes combats contre
l'hippophagie mais que je ne peux le faire au Salon du cheval», a déclaré à
l'AP Me Kelidjian, avocat de la FBB. Il dénonce un véritable «bâillonnement
et une atteinte à la liberté d'expression» de la fondation. AP