Sophie Administrateur
Nombre de messages : 291 Age : 38 Localisation : ici ou là, mais jamais très loin... Date d'inscription : 25/08/2006
| Sujet: Brigitte Bardot Mer 14 Mar - 16:18 | |
| Elle naît à Paris le 28 septembre 1934 au 5 place Violet dans le 15ème arrondissement, d'un père industriel, propriétaire de deux usines, membre d'une riche famille bourgeoise, où elle est élevée normalement avec sa sœur, Marie-Jeanne. Très jeune, elle se passionne pour la danse classique et entre au Conservatoire de Paris. Pour les grandes vacances, elle se rend à Saint-Tropez où ses parents possèdent une maison. Son père était passionné de cinéma et adorait filmer. Sa mère aimait particulièrement la mode et la danse. Sa famille fait partie de la haute société. Ses parents fréquentèrent le tout-Paris. Ses parents avaient en autre comme amis, tous les directeurs de la presse et sa mère avait des amis dans le monde de la mode. En 1949, à l'âge de 14 ans, elle est engagée par la directrice de Elle : Hélène Lazareff qui était une grande amie de sa mère ainsi que la directrice du Jardin des Modes grâce à sa mère, et devient mannequin. (Elle ne s'est bien-sûr pas fait remarquer dans un train en marche ou dans la rue par Hélène Lazaref: pure légende). Elle est promue « mascotte » du magazine Elle dont elle fait la couverture. Le réalisateur Roger Vadim qui était assistant de Marc Allégret, faisait aussi partie de la haute-société et ils se connaissaient. L'anecdote selon laquelle il l'aurait remarquée sur un Elle est une légende. Le coup de foudre est réciproque.
En 1950, les amoureux, lui âgé de plus de 20 ans et elle de 16 ans, se rejoignent pendant les vacances d'été à Cap Myrtes près de Saint-Tropez sans accord parental. Ils devront attendre la majorité de Brigitte pour se marier. Elle découvre l’amour et ne passera pas son bac.
En 1952, à 18 ans, Jean Boyer lui offre un petit rôle, son premier, dans Le Trou normand avec Bourvil, rôle qu'elle accepte pour l'amour de Vadim, sans savoir qu'elle entrait dans un monde qu'elle détesterait plus tard et dont elle aura du mal à sortir. Elle enchaîne avec Willy Rozier qui lui donne son premier grand rôle dans Manina la fille sans voiles. Elle se marie le 19 décembre.
En 1953, à 19 ans, elle joue dans le film Un acte d'amour. Au festival de Cannes, la simple starlette qu'elle est éclipse déjà les stars de l'époque. Son sex-appeal ébranle la croisette dont l'acteur Kirk Douglas qui a tenté de l'emmener aux États-Unis.
Elle enchaine avec des dizaines d'autres films, tels que Futures Vedettes de Marc Allegret, en 1954, ou encore Les week-ends de Néron de Steno, en 1955, Les grandes Manoeuvres de René Clair où elle tient un second rôle, aux côtés de Gérard Philippe et Michèle Morgan, mais aussi Cette sacrée gamine et En effeuillant la marguerite.
Mais c'est en 1956, à 22 ans, qu'elle entre dans la légende du cinéma mondial, devient un mythe vivant, un modèle social et un sex-symbol international grâce au film de Roger Vadim, Et Dieu… créa la femme. Elle y joue le rôle de Juliette Hardy face à Curd Jürgens, Christian Marquand et Jean-Louis Trintignant. À sa sortie en France, le film eut un succès modéré ! La même année sortit La mariée est trop belle, film tourné avant mais sorti en fin d'année avec Louis Jourdan et Micheline Presle. En 1957, Et Dieu créa...la femme sortit aux États-Unis et là, le film fit sensation et déchaîna passion et attaques (notamment par la censure). Le film fut interdit dans certains Etats. Il eut un grand succès, c'est par le biais de ce succès américain que le film ressortit en France et y connut un franc succès.
Ce film fut le cadeau d'adieu de Roger Vadim à Brigitte Bardot, comme il se plaira à le dire par la suite. Ils divorcèrent quelques mois plus tard, restant quand même de bons amis.
Le mythe B.B. se créa : cheveux blonds clairs très longs en cascade de boucles et de crans ; maquillage : yeux fardés d'un eye-liner noir en s'étirant, bouche rouge ou rose vif entourée d'un tracé de crayon assorti; habillage : sexy, vêtements moulants, tailleurs, jupes princes-de-galle, taille entourée d'une grosse ceinture marquant sa taille, les robes vichy rose et blanc, jupes amples vichy noir et blanc, ballerines, jean's, tee-shirts, etc. La bardolâtrie était née.
Elle achète la Madrague sur la route des Canebiers à Saint-Tropez en 1958 et contribue à faire de ce village déjà connu dans les années 20 et 30 par des artistes et écrivains tels que Colette, un endroit de légende par sa seule présence et par les folles nuits de fêtes tropéziennes qu’elle anime. On lui prête une vie dissolue et pleine d'amants, vrais ou faux, tels que Jean-Louis Trintignant, Sacha Distel, Gilbert Bécaud, etc.
Elle enchaîne les films à succès avec les plus grand acteurs et les plus grands réalisateurs se l’arrachent. En 1957, elle tourne dans Une Parisienne, une comédie avec Henri Vidal. Duo qui se retrouvera deux ans plus tard, dans un film de Michel Boisrond, Voulez-vous danser avec moi?. Elle refusera les propositions fabuleuses d'Hollywood pour rester une valeur française. Dès lors, ses moindres faits et gestes seront épiés, déformés. Les papparazzi ne la lâcheront plus. Elle sera adulée et détestée comme aucune peu d'actrices de son vivant. Des millions de journaux feront de sa photo leur couverture à travers le monde, elle fera l'objet d'un nombre incalculable d'articles la mettant en vedette ou la dénigrant parfois violemment.
En 1958, elle joue dans En cas de malheur, de Claude Autant-Lara, avec Jean Gabin, un des grands classiques du cinéma français. Gabin, qui se demandait au départ, au sujet de Bardot, quelle était cette chose qui se balladait toute nue, et qui dira par la suite, qu'il la considérait comme une vraie comédienne.
En 1959, elle joue dans Babette s'en va-t-en guerre de Christian-Jaque avec Francis Blanche et un acteur qu'elle impose, Jacques Charrier, qu'elle épouse en juin. Le 11 janvier 1960, elle accouche d'un garçon, Nicolas-Jacques Charrier, dont la naissance est un événement médiatique mondial.
En 1960, sort sur les écrans La Vérité. C'est un grand film et un grand classique avec Charles Vanel et Sami Frey ! Néanmoins, Henrie-Georges Clouzot, le réalisateur, lui aura fait vivre un éprouvant tournage. De plus, son incapacité à s'occuper de son enfant, son ménage mis à mal par les pressions de toutes parts, la trahison d'un proche, son secretaire personnel, qui dévoila nombre de ses secret à la presse, la pression inouïe des journalistes et les agressions perpétuelles des « fans » la poussent à bout. Brigitte fait une tentative de suicide le jour de son anniversaire, le 28 septembre 1960. Plongée dans le coma, elle s'en sortira par miracle.
Elle se sépare alors de Jacques Charrier et vit avec Sami Frey.
En 1962, elle entame ce qui sera son premier combat pour la cause des animaux, en militant pour le pistolet d'abattage indolore dans les abattoirs.
En 1963, à 27 ans, elle tourne dans le chef-d'œuvre cinématographique Le Mépris de Jean-Luc Godard avec Michel Piccoli et Jack Palance à Capri dans la célèbre Villa Malaparte c**çue par l'architecte Adalberto Libera. Elle dira plus tard qu'elle n'a jamais vraiment bien compris "l'esprit Godard", mais qu'elle s'était bien amusée sur le tournage du film.
En 1965, elle tourne aux côtés de Jeanne Moreau dans Viva Maria!, de Louis Malle. Le film eu un très gros succés, notamment aux Etats-Unis.
En 1966, le milliardaire allemand Gunter Sachs envoie une pluie de pétales de roses sur la Madrague depuis son hélicoptère pour lui déclarer son amour et la demander en mariage. Elle l'épouse en troisième noce à Las Vegas. L'union durera quelques mois.
En 1967, elle participe au Sacha Show où elle chante avec Sacha Distel puis au Show Bardot qui connaît un succès télévisuel mondial, notamment aux États-Unis.
Serge Gainsbourg l'admire ! Il lui a écrit, entre 1962 et 1967, une dizaine de chansons parmi lesquelles ses plus grands succès : Harley Davidson, Bonnie & Clyde, Contact, Comic Strip (duo dont une version existe également en anglais), Bubble Gum, Je t'aime… moi non plus, L'Appareil à sous, Je me donne à qui me plaît...[1] Il lui dédie une chanson-hommage : Initials BB !
En 1970, Charles de Gaulle lui propose d’être le modèle du buste de Marianne exposé dans toutes les mairies de France. La plus belle des Mariannes ! Suivie par Mireille Mathieu, Catherine Deneuve, Sophie Marceau, Laetitia Casta et Evelyne Thomas.
La même année, elle joue dans Boulevard du Rhum, de Robert Enrico avec Lino Ventura. L'histoire du film se déroule au temps de la prohibition. L'année suivante, en 1971, c'est aux côtés de Claudia Cardinal qu'elle tourne Les Pétroleuses, de Christian-Jaque une comédie-western. Ces deux films furent ses derniers succés cinematographiques. En 1973, elle a 21 ans de carrière, soit près de 50 films et 80 chansons. N'en pouvant plus de toute sa surmédiatisation et du cinéma, anticipant ainsi sa retraite artistique, elle se retire à la Madrague à Saint-Tropez. Décidant de se consacrer désormais à une autre passion qui lui tient depuis longtemps à coeur : la défense des animaux. En 1977, elle déclenche une vaste campagne médiatique en dénonçant le massacre des bébés phoques au Canada. Elle réussit à faire voter l'interdiction du commerce de leur fourrure en France, grace au soutient du président Valery Giscard-d'Estaing. En 1985, elle est faite Chevalier de la Légion d'honneur par le président François Mitterrand. L'année d'après, elle crée la Fondation Brigitte Bardot, organisme voué à la protection des animaux qu'elle finance par une vente aux enchères d'objets, bijoux et effets personnels afin d'obtenir les 3 millions de francs nécessaires, et auquel elle lègue la Madrague pour assurer sa pérennité. En 1992, la fondation est déclarée d'utilité publique par le Conseil d'Etat. Les grands combats de sa Fondation sont, entre autre, la captivité des animaux sauvages (telle que dans les cirques ou les zoos), la fourrure, les experimentations animales, les abus de la chasse, les combats d'animaux (tels que les corridas ou combats de coq) ou encore les abandans d'animaux de compagnie. En 1992, elle épouse en quatrième noces Bernard d'Ormale, un industriel et sympathisant du Front National avec qui elle vit retirée à Saint-Tropez. En 1996, elle publie le tome 1 ses mémoires : Initiales BB (vendu à 500 000 exemplaires). Le Carré de Pluton, le tome 2, sort en 1999. En 2003, elle crée de nouveau le scandale, mais bien differement, en publiant Un cri dans le silence où elle exprime l'ensemble de ses idées personnelles sur la vie et dévoile certains points de vue ouvertement en faveur de l'extrême droite. Les médias la traînent dans la boue et elle est condamnée en juin 2004 pour propos racistes. En 2006, elle continue sa Croisade contre la chasse aux bébés phoques, en repartant, près de trente ans après, au Canada, où pour une seconde fois, elle réussit à alerter le monde. La même année, le 28 septembre, elle fête ses 72 ans, mais aussi les 20 ans de sa Fondation. | |
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