Sophie Administrateur
Nombre de messages : 291 Age : 38 Localisation : ici ou là, mais jamais très loin... Date d'inscription : 25/08/2006
| Sujet: Les energies renouvelables: les biocarburants Lun 30 Oct - 13:02 | |
| Pour commencer, une définition simple de ce qu’est un biocarburant.Les biocarburants sont des carburants d'origine végétale issus de la biomasse (d'où le surnom de « carburants verts »). On les produit à partir de déchets végétaux ou de plants cultivés dans ce but. Ils possèdent des propriétés similaires au pétrole et peuvent parfois s'employer dans des moteurs diesel ou des moteurs à essence ; ils se substituent partiellement ou totalement (ex : avec les HVP, la terminologie européenne est « huile végétale pure ») aux carburants pétroliers, notamment pour faire rouler les véhicules équipés d'un moteur Flex Fuel (ou « polycarburant »). Les biocarburants ne doivent pas être confondus avec les biocombustibles . Les premiers servent à alimenter un moteur, tandis que les seconds servent à produire de la chaleur. Aujourd'hui les principaux biocarburants, en terme de production, sont le bioethanol et le biodiesel. Regardons de plus près le principe de fonctionnement Trois grandes catégories de biocarburants existent : l’alcool, les esters et les huiles végétales.
L’alcool, dit " bioéthanol ", est produit par la fermentation des sucres contenus dans les plantes riches en sucre (betteraves, topinambours, canne à sucre...) ou en amidon (pomme de terre, céréales) ou encore dans les plantes ligneuses (bois, paille...). Pour éliminer les difficultés techniques liées au mélange de l’éthanol à l’essence, celui-ci est converti par une réaction chimique en un éther dérivé de l’éthanol : l’ETBE (éthyl-tertio-butyl-éther).
Les esters sont issus du mélange d’huile de graines oléagineuses (obtenue par pressage du colza et du tournesol) avec un alcool. La réaction obtenue produit un ester et de la glycérine. Cet ester est nommé " Diester (nom commercial) " par contraction des mots diesel et ester, ou encore biodiesel.
Les huiles végétales dont obtenues par simple pression à froid et filtration de graines oléagineuses (colza, tournesol, coprah, palme, soja, arachide). Une tonne de graines de Colza fournit 0,3 tonne d’huile.Utilisations Le bioéthanol peut être utilisé pour la cogénération ou comme carburant pour moteur. Au Brésil, le bioéthanol est utilisé à l’état pur dans des voitures dont le moteur est adapté. En Europe, son usage est limité comme additif au supercarburant à un taux inférieur à 5%. L’ETBE constitue un très bon additif au supercarburant, toujours à un taux d’environ 5%. Additionnés à l’essence, l’éthanol et l’ETBE améliorent l’indice d’octane, ce qui permet de les utiliser dans les essences sans plomb. Dans ce cas, la perte de puissance du moteur est compensée par l’augmentation du rendement du moteur due à la meilleure qualité de la combustion, en raison de la présence d’oxygène dans ces composés.
Le diester, bien que techniquement substituable à 100% au gazole ou au fuel domestique, ne peut être mélangé au gazole qu’à hauteur de 5% pour être utilisé dans les moteurs diesels, à cause de la règlement actuelle.
Les huiles végétales peuvent être utilisées comme combustibles dans des moteurs adaptés. En effet, si les propriétés physiques de l’huile s’apparentent à celles du gazole, sa viscosité ne permet pas de l’utiliser sans préchauffage préalable dans des moteurs diesels classiques. Avantages Les biocarburants participent à renforcer l’indépendance énergétique nationale. La France vise un taux de 5,75% de biocarburants dans notre consommation nationale d’ici 2008. Elle mise actuellement surtout sur le biodiesel.
Au niveau local : la culture pour les biocarburants permet de valoriser la jachère imposée par la politique agricole, et participe au maintient des activités rurales.
Pour l’environnement : l’utilisation d’éthanol est légèrement préférable à celle de supercarburant. L’utilisation d’ester en remplacement du gazole est nettement plus favorable à la diminution de l’effet de serre. Les huiles végétales pures sont celles qui ont le meilleur bilan énergétique car elles sont peu consommatrices d’énergie intermédiaire (on évite les réactions en raffinerie).
De plus, la présence d’oxygène dans les molécules de biocarburant améliore leur combustion et diminue le nombre des particules dues aux hydrocarbures imbrûlés, ainsi que le monoxyde de carbone.
Les biocarburants semblent donc être une bonne alternative au pétrole qui ne durera qu’un temps encore. Mais permettent-ils vraiment de réduire les émissions de CO2 ? Oui …. Et non… En effet, si les véhicules roulant au biocarburant émettent moins de CO2, toute l’industrie nécessaire à leur production continuera à en rejetter, et certainement de plus en plus selon la demande…
Ils ne semblent donc pas être LA solution pour reduire considérablement nos émissions de CO2. | |
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