Trafics et transports d’animaux : le tour des chevaux Comme l’ensemble des animaux de fermes mais aussi familiers, les chevaux n’échappent pas au trafic. Il y a maintenant plus d’un an, l’association One Voice a démantelé un trafic de chevaux entre l’Espagne et la Belgique. Cette affaire est devenue le catalyseur d’une campagne d’information visant à amplifier la nouvelle tendance culturelle de considérer les chevaux comme des animaux de compagnie. Un statut qui les libèrerait de celui « d’animaux de rente » destinés, eux, malheureusement, à la production de denrées alimentaires.
L’affaire des chevaux espagnolsJuin 2005, One Voice travail avec l’Escadron de sécurité routière et la gendarmerie afin de contrôler les transports d’animaux. Le 16 juin, ils découvrent un véhicule transportant 27 chevaux de l’Espagne vers la Belgique pour l’engraissement et l’abattoir. Une jument est écorchée, la tête ensanglantée, un œil crevé et est écrasée par les autres animaux, elle ne peut pas se relever. Son sang tapisse les parois de la remorque. Il est trop tard.
L’autopsie révèlera qu’elle n’a été ni nourrie, ni abreuvée depuis plus de 48h, tout comme l’ensemble de ses congénères. Le transporteur est accusé de non-respect de la réglementation routière, d’actes de maltraitance et de cruauté et d’absence de soins envers les animaux.
Finalement, 3 chevaux meurent. Les animaux survivants sont amenés sur une aire de repos où ils reçoivent des soins d’urgence.
One Voice porte plainte et prend en charge les animaux qui seront finalement placés dans des sanctuaires. Habituellement, les animaux sont renvoyés vers leur pays d’origine ou euthanasiés.
Les chevaux « cassés »"L’élevage des chevaux destinés à la boucherie n’est pas rentable. Si les poulains sont élevés pour la viande, ils ont entre 6 et 9 mois lorsqu’ils sont abattus. Les jeunes chevaux de trait et les chevaux adultes de réforme (manèges) vont à l’abattoir, plus de 90% de la viande issue de cette filière, provient de chevaux « de course », « cassés ». Ces animaux ne sont pas déclarés « de boucherie » et subissent tout au long de leur vie des traitements à base de corticoïdes. Ce sont donc en grande majorité des chevaux, sollicités à outrance, « inutilisables », « cassés », qui sont jetés dans l’enfer du transport pour la casse définitive : l’abattoir. Mais, pour des raisons économiques, cette immense souffrance des chevaux est occultée et le problème sanitaire n’est absolument pas posé." (One Voice)
La trouvaille de Bruxelles"Comme il y a de moins en moins de boucheries chevalines, Bruxelles a imaginé une parade. La commercialisation de viande chevaline hachée « sous vide ou sous atmosphère contrôlée » est autorisée en grandes surfaces, à partir du 1er janvier 2006.
Ce règlement européen relance du même coup l’espoir de la fédération nationale du cheval (éleveurs d’équidés) qui se désespère de constater que les français consomment beaucoup moins de viande chevaline que leurs voisins italiens." (One Voice)
ConclusionIl est important de signaler que les chevaux ne sont pas les seuls à subir se calvaire du transport vers les couloirs de la mort. Ces transports concernent chaque année des millions d’animaux. Tous les jours, des camions transitent à travers toute l’Europe, camions remplis d’animaux, ne répondant généralement pas aux normes de sécurité françaises. En effet, les animaux élevés à un endroit ne sont pas forcément abattus à ce même endroit, ils doivent bien souvent traverser plusieurs pays, dans des conditions déplorables, ceci pour une meilleure rentabilité. Il faut faire loger le plus d’animaux possible, aller au plus vite, alors on n’hésite pas à les entasser. Certains meurent pendant le voyage, écrasés, stressés, fatigués ou comme c’est le cas chaque été, de meurent de déshydratation. C’est pourquoi nombre d’associations de protection animale se mobilisent pour un meilleur traitement des animaux transportés.
Comment agir ?- Participez aux campagnes de One Voice « Total respect pour nos compagnons les chevaux » et « Les transports de la honte ».
http://www.onevoice-ear.org/campagnes/chevaux/index.htmlhttp://www.onevoice-ear.org/campagnes/transport/index.htmlD’autres associations partagent le même combat :
http://www.pmaf.org/- Si vous remarquez des choses anormales en ce qui concerne un transport d’animaux, notamment sur les aires de repos des autoroutes, n’hésitez pas à en faire part aux autorités ou à une association (relevez les numéros de plaque d’immatriculation).
Les animaux ne doivent pas être considérés comme des marchandises, comme des instruments de production d’énergie affective (animaux familiers) ou de production de leur propre chair (animaux destinés à l’abattoir).